FarmBot : le premier robot potager Open-source

bandeau-farmbot-potager

Le projet FarmBot est né en 2017 à l’IUT de Nantes, du cerveau de 7 élèves qui avaient pour projet de mettre au point un robot jardinier pour le potager urbain. Ainsi, FarmBot permet de semer, arroser et désherber sans aucune intervention humaine. Plus besoin de se baisser, de bêcher et de transpirer, c’est l’idéal pour jardiner sans se fatiguer ou se salir les mains !

Comment ça marche ?

Le robot jardinier FarmBot fonctionne sur rail, coulisse sur une parcelle définie (de 4,5 m2 à 60m2) et se guide à l’aide d’un smartphone.

Attention, pour l’instant, il faut une prise électrique dans le jardin pour faire fonctionner le robot, mais les étudiants travaillent sur un fonctionnement à panneau solaire pour bientôt.

Il faut aussi de la terre et un point d’eau. Par contre, FarmBot ne permet pas de cultiver des plants en hauteur, donc ne pourra s’occuper des tomates ou des haricots verts.

Ce jardinier mécanique est, comme le précise Benoît Furet, professeur à l’IUT de Nantes, “capable de faire la même chose qu’un être humain, seulement le robot va connaître l’hygrométrie de la terre, il va tenir compte de la météo et va anticiper l’arrivée de la pluie avant d’arroser”.

C’est donc une intelligence artificielle totalement au service du jardinage. C’est en effet Benoît Furet, enseignant chercheur à l’origine du robot qui peut construire un habitat de 70m2 avec une imprimante 3D, qui fut séduit par cette idée et la confia à 7 étudiants en génie mécanique et productique.

Question prix, le modèle M, qui jardine sur 18m2 coûte environ 3 800€, et le modèle géant qui cultive 60m2, coûte dans les 10 000€. C’est donc plutôt fait pour les agriculteurs pour le moment, qui peuvent investir autant d’argent et le rentabiliser ensuite.

« Ce sera un modèle que l’on pourrait imaginer partagé. Ou avec lequel plusieurs familles pourraient cultiver la parcelle. Ou encore l’installer dans une entreprise ou sur le toit d’un immeuble » , explique Benoît Furet.

Des avantages indéniables

D’abord imaginé aux Etats-Unis par le californien Rory Aronson, le projet open source inspira les étudiants qui ont voulu en faire un robot “à la française”, constitué de pièces fabriquées en France, facilement remplaçables.

Leur but était aussi de livrer un produit en kit, que les jardiniers urbains peuvent monter eux-mêmes directement et facilement, chez eux.

Si certains préfèrent s’occuper eux-mêmes entièrement du potager, d’autres y voient un avantage certain : se reconnecter à la terre tout en laissant le labeur et les tâches redondantes au robot. Retrouver le plaisir de ramasser ses légumes sans difficultés est le but des créateurs. FarmBot permet aussi d’être plus indépendant : on le programme avant de partir en vacances, et en rentrant, il n’y a plus qu’à ramasser !

« Le robot potager est complètement adapté au concept de la ville intelligente où des surfaces inexploitées permettent d’accueillir de l’agriculture, du maraîchage… en zone urbaine », comme nous le précise Geoffroy Lecerf, secrétaire général de l’association nantaise FarmBot, dont l’objectif est de déployer ce projet depuis le premier prototype présenté en avril 2018.

La communauté grossit peu à peu et les commandes se multiplient, puisque près de 600 FarmBot auraient été acquis dans le monde, dont beaucoup en Europe. La France serait le cinquième contributeur.

Le champ d’application, c’est le jardin familial, et le champ de développement, c’est le petit maraîchage voire l’agriculture urbaine.

Mais un jour, nous verrons peut-être des FarmBot partout, dans les grands jardins du Luxembourg ou sur le Mont Saint Michel, et l’agriculture mondiale pourra s’en inspirer afin d’opérer un retour au naturel, avec l’aide de la technologie.

[Infos article ▼]
Publié le et mis à jour le dans ↴